Le tourisme médical est une activité qui est en plein développement en Tunisie.

Le tourisme médical est une activité qui est en plein développement en Tunisie.

L’essor de la médecine moderne en Tunisie a permis la constitution et le développement d’un corps médical tunisien jouissant d’une bonne réputation à l’échelle internationale. La tourisme medicalTunisie forme annuellement 700 à 800 médecins et 2000 paramédicaux partagés à part égale entre infirmiers et techniciens supérieurs, spécialisés dans plusieurs sections telles que la radiologie, l’anesthésie, la biologie etc. Grâce à ses infrastructures et ses compétences, la Tunisie a pu développée depuis 20 ans son tourisme médical.

Egalement appelé tourisme de santé ou tourisme hospitalier, il a pour but de faire bénéficier d’un acte médical Jusqu’à récemment, le « tourisme médical » consistait surtout en une mobilité de mieux-être. Les soins consommés étaient essentiellement des soins préventifs ou alors des soins curatifs mais qui  concernaient le plus souvent des morbidités relativement bénignes. Depuis les années 1980, ce qu’on a pris l’habitude d’appeler « tourisme médical », s’oriente vers des soins diversifiés. Désormais, cette  pratique concerne des pathologies lourdes qui nécessitent des soins sophistiqués et extrêmement  techniques. Dans un premier temps, le domaine médical le plus concerné était la chirurgie esthétique.

Désormais, nous notons que depuis quelques années, le « tourisme médical » recouvre tout type de maladie, pouvant aller de l’anomalie cardiaque à la greffe d’organes.

Une autre particularité de ce déplacement à but thérapeutique contemporain réside dans les distances

La mondialisation des échanges, la diffusion des savoirs ou bien encore la rétraction des distances du fait de l’amélioration des moyens de transports. Ce qui a provoqué un fort accroissement de cette pratique et une extension des distances parcourues.

L’originalité de cette pratique réside aussi dans le choix des destinations. En effet, les flux s’orientent  principalement vers les pays émergents et en développement. Traditionnellement, on considérait ces  lieux comme des lieux de mauvaise santé, caractérisés d’une part par les maladies infectieuses et  parasitaires, et, d’autre part, par une offre de soins déficiente et insalubre.

Deux principaux facteurs ont contribué à l’évolution du tourisme des soins en Tunisie. Tout d’abord les  coûts des soins, comme dans le cas de la majorité des pays émergents et en développement, sont au moins cinq fois inférieures à ceux pratiqués dans les pays développés, pour une qualité des soins le plus souvent identique et pour une prise en charge globale souvent meilleure. C’est le cas des patients venus principalement d’Europe pour des spécialités chirurgicales non remboursées par leur système de sécurité sociale.

Le deuxième facteur est relatif à l’absence de soins de qualité dans le pays de résidence. Les catégories aisées des pays voisins sont fortement concernées par ce cas de figure. Les patients se rendent à l’étranger pour chercher des soins qui ne sont pas toujours disponibles dans leurs pays. Il semble que la Libye et en second lieu l’Algérie et la Mauritanie constituent les Centres d’intérêt pour le tourisme médical.

Le tourisme de santé est une activité qui est en plein développement en Tunisie. Néanmoins, ce développement est beaucoup plus le fruit d’initiatives individuelles (clinique, médecins, etc.) que celui d’initiatives institutionnelles beaucoup plus structurées. A cet effet, pour un meilleur développement du secteur afin de positionner stratégiquement la Tunisie en tant que leader régional, nous proposons ce qui suit:

–       Créer une structure spécialisée dans la promotion des exportations et des investissements pour le secteur de la santé et encourager l’investissement dans le secteur,

–       Elaborer un plan pour la création d’une cité médicale et de zones sanitaires qui accueillent des projets sanitaires et médicaux destinés à l’exportation,

–       Développer un programme de mise à niveau du secteur afin d’accréditer les institutions de santé aux standards internationaux. Ceci permettra aux patients étrangers (Français, Anglais, Italiens, etc.) d’être pris en charge par leur caisse d’assurance maladie.

–       Organiser des partenariats entre les secteurs public et privé de la santé, dans l’objectif d’impulser les exportations des prestations médicales de qualité.

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